mardi 6 décembre 2011

Lectrice au rayon jeunesse... et adulte

Je lis... tous les jours.

Je me demande souvent pourquoi de mes lectures, je n'arrive à parler que des livres dit "jeunesse" (ou presque).
Oui, oui, ce type de livres est en proportion plus importante dans mon temps disponible. Oui, oui, j'aime énormément le choix de nous offrir des mots et des images, des partis-pris colorés ou non, des sensibilités de lignes, de formes, de figuration ou d'abstraction qui me parlent aussi autant que le texte.
C'est aussi plus facile de billetter sur un album court, surtout qu'en nous avons la chance de le relire plusieurs fois grâce aux lectures du soir avec lutin associé (5 ans maintenant). Oui, préparer un billet sur un album demande moins d'une heure, souvent... quoique.

Oui lire un roman demande plus de temps, de disponibilité. Et en faire un billet est encore plus complexe. Soit la lecture a été juste plaisante, alors là pas besoin de billet. Soit elle a apporté quelque chose et là il faut bien le dire, je suis prise au dépourvu.
Parce que oui, il me faut le relire, il me faut me concentrer sur une plus longue durée pour essayer humblement de rendre ce que la lecture m'a apportée. Parce que si le livre m'a touchée, il me faut reprendre les sensations de lecture, offrir aussi un peu de moi à travers les lignes tout en vous donnant envie de le lire à la fin. Parce que c'est bien cela l’objectif!

Peut-être aussi, justement, parce qu'avec plus de mots, plus de pages, les auteurs atteignent plus nos émotions, nos non-dits, nos équivoques. Ceux-là même que nous n'avions pas encore mis en mots, et qu'ils secouent encore plus. Peut-être... Mais à bien y réfléchir certains livres jeunesse abordent déjà les failles. Entre les lignes, la fibre est là, le poil est hérissé, la respiration est en suspend: l'auteur a déjà mis les bases et nous offre de les poursuivre.

Alors oui je blogue sur des livres jeunesse...
Parce que je suis maman, parce que certains sujets sont exprimés avec un tel angle de vue qu'ils m'accompagnent dans mon éducation, cette ligne de corde de mon petit d'homme, ce soutien et une idée de direction, à suivre ou non.
Parce que même sans expertise, à mon niveau, j'ai envie de défendre des auteurs, des livres pour nos plus jeunes écouteurs/lecteurs que je crois être comme des boussoles pour se redresser, des boules de bowling pour déstabiliser, à raison, et des métronomes pour retrouver l'équilibre, la bonne oscillation.

...
Mais j'aimerais vous parler de mes lectures "adulte":
- "Parfum de glace" de Yoko OGAWA pour l'ambiance
- "Le jour des corneilles" de Jean-François BEAUCHEMIN. Une force terrible, une animalité, une étrangeté aussi, un drame magnifique
- "Les tétins de sainte Agathe" de Giuseppina TORREGROSSA pour ce livre féminin offrant avec sensualité, humour, croyance et pertinence des portraits de femmes, des transmissions féminines et un regard tendre mais abrupte des couples italiens.
- "Une langue venue d'ailleurs" de Akira MIZUBAYASHI pour cet amour de la translation de deux mondes, de deux langues, de deux regards.
- "Sukkwan Island" de David VANN pour la force du propos d'un père, de sa responsabilisation, de ces manquements
- "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper LEE, en cours mais qui présage du bon

pour ne parler que des derniers... pour ne parler que des romans
les relire... oui, écrire sur eux... peut-être.

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