mardi 26 juin 2012

Poser des limites à son enfant et le respecter

Les vacances sont aussi là pour faire plaisir et se faire plaisir. S'offrir un livre qui a du sens, qui apporte, qui soutient, qui construit, qui accompagne... offrir aussi un livre aux parents que nous sommes (et aussi, par extrapolation, pour les enfants que nous avons).
Je lie énormément sur la pédagogie et les apprentissages.
Sur ce média, "Une page lue chaque soir", je n'ai ouvert les pages que de quelques uns, ceux qui m'étaient le plus souvent proposés dans une opération littéraire par exemple. Je ne parlais pas forcément des miens, ou si peu. Sur mon blog principal, "Je Suis Comme Je Suis", je les précise par intermittence, entre les lignes, en proposant mes chemins de traverse dans l'éducation de mon fils. Alors oui, je vais ouvrir les pages de ces livres, mes livres. Ceux qui sont là aussi pour me remettre en question, pour m'avertir de mes actes déviants (cette déviance étant tous les actes, violence, colère, culpabilisation, jugement, qui polluent voir même annulent ce respect que je souhaite pour mon fils).

"Poser des limites à son enfant et le respecter" de Catherine DUMONTEIL-KREMER est un petit livre ressources en parentalité non-violente.
Le postulat est clair: il s'adresse aux parents qui veulent sortir de la problématique de l'obéissance, de l'autorité, des punitions et récompenses et surtout des punitions physiques (fessée). Sachant cela, il ne faut pas croire qu'il parle de laxisme. Bien au contraire, il parle d'adaptations, de communications et de participation active à la vie en famille.

Il propose des astuces et une distinction des règles et limites, négociables ou non, inévitables ou formatrices (de formation ou de formatage ?!) ainsi qu’une adaptation à la croissance de l’enfant.
Les astuces pour poser des limites sont éclairantes:
- sur l’adaptation de son espace aux limites (aménager son lieu de vie, créer un espace sécuritaire)
- sur une autre approche des activités, de son quotidien (proposer des activités stimulantes, donner une activité similaire à celle interdite, celle-ci acceptable, proposer des alternatives, annoncer de quoi la journée va être faite, expliquer ce que vous souhaitez)
- sur une écoute active de ce qu’il est (vérifier que ses besoins de base sont comblés, dont l’attention et le contact physique, s’il n’écoute jamais rien, l’écouter encore plus, le laisser libre d’être ce qu’il est, le laisser expérimenter, même nos sentiments, il pourra proposer sa réponse adaptée)
- sur une distance à l’autorité (l’empêcher d’agir avec force, optimiser la non-violence : une colère est l’expression d’une insatisfaction, investir dans une présence à soi et à lui permettant de retrouver une sérénité, dire stop en plein action pour faire le point, assumer avec lui les conséquences de ces actions sans transformer en punition, faire confiance à ses sensations corporelles, lui laisser faire sa propre expérience, ne pas interférer dans les mécanismes physiologiques et parler de nos sentiments de parents).
Et puis après toutes les autres voies à entrevoir avec des plus grands, des jeux chahus, de l'accueil des émotions.

Le livre fait aussi la part belle à notre "culpabilité" de parent respectueux, ancien enfant  peu respecté, au travail sur soi à faire par les parents mais sans être, justement, culpabilisant. Les propos sont chaleureux, soutenants et la lecture permet, si ce n'est de se décomplexer à la première lecture, de conforter, à la seconde lecture et aux suivantes, une prise de position quelques fois dure à tenir en collectivité: la société n'aime pas forcément l’éducation alternative et respectueuse dans les faits.

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