samedi 27 juin 2015

Asticots

Vous ne connaissez pas encore Bernard FRIOT. Erreur! De notre côté nous nous délectons des "histoires pressées", pressées pressées, nouvelles, encore.... Cet auteur manie le verbe, les mots avec envie, plaisir, beaucoup de finesse et d'effets. Il offre ainsi des histoires aux trois fins possibles (histoire à la carte), des histoires minute et même des astuces pour que les enfants eux-même deviennent des auteurs.

© Bernard FRIOT et Aurélie GUILLEREY/ Milan Jeunesse

"Asticots" de Bernard FRIOT et illustré par Aurélie GUILLERET offre une dose d'humour dans une première lecture. Le garçon est tout bien habillé, ce soir son papa a invité quelques uns de ses employés. C'est guindé à souhait. Et le garçon s'ennuie, s'ennuie. Ils se tiennent tous si bien. Un petit tour dans la cuisine pour apporter la salade et voici qu'une idée lui vient... un asticots dans chaque assiette de salade et il va bien voir comment les adultes vont réagir.
Il y a ceux qui ne voient rien, ceux qui n'osent rien dire...

© Bernard FRIOT et Aurélie GUILLEREY/ Milan Jeunesse

Le tout est délectable. Voici un album illustré au texte court permettant de rentrer dans l'univers de ces histories pressées.
Les illustrations d'Aurélie GUILLERET appuient l'humour avec bonheur.


jeudi 25 juin 2015

Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes

Nous continuons à découvrir les avancées scientifiques des hommes, ici avec l'empire musulman. "Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes" d'Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et illustré par Emmanuel CERISIER remet en perspective les connaissances d'un des empires les plus étendus de l'histoire.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les conquêtes des musulmans les ont amenés à rencontrer de nombreuses populations. La religion musulmane a une place de choix dans leurs vies et implique des habitudes hygiénistes (les hammams et l'étude du Coran).
Avec les invasions ce sont aussi des apports de richesses cloisonnées dans les villes. Les puissants s'entourent des lettrés et des savants. L'éducation a une place de choix, de 6 à 16 ans les enfants apprennent l'arabe, le calcul et le Coran. Gratuitement après 16 ans, les études en rapport à l'islam continuent mais d'autres écoles proposent elles des études en littérature, droit et sciences.
Les musulmans sont aussi très intéressés par les avancées scientifiques des autres empires et investissent beaucoup en copie et traduction. Les puissants s'appuient sur les sciences pour contrôler leur empire ou mieux suivre le Coran.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Puis les villes incarnant les avancées majeures sont présentées, de manière chronologique, avec les scientifiques importants de l'époque.
Bagdad (en actuel Irak), au 8ième siècle, voit s'ouvrir une Maison de la sagesse (lieu de rassemblement des savoirs et des hommes de sciences). Al-Khwarizmi (dont on doit le mot algorithme par déformation occidentale) met en place le système décimal jusque là utilisé par les indiens (important pour le commerce).
Le Caire (en actuelle Égypte), au 10ième siècle, accueille Al-Hazen, un scientifique connu pour être le premier à utiliser la démarche expérimentale. La volonté de l'empire est de contrôler le nil et demande ainsi des avancées en géométrie, en physique.
Ispahan (dans l'actuel Iran) au 11ème siècle est sur la route de la soie et attire Ibn Sina (Avicenne), scientifique, médecin dont le "Canon de la médecine" était encore au programme en Europe il y a 300 ans. Les Bimaristan, hôpitaux, vous accueillir les malades physiques et mentaux et sont financés par les puissants. Au même moment en Europe, rien de tout cela, juste une mise à l'écart des lépreux et des fous.

© Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse
(Non, non, non, il n'est pas égorgé, ce patient souffre d'une tumeur, le chirurgien l'opère à peu de chose près comme aujourd'hui.)

Al-Idrisi, géographe botaniste, habite Palerme (en actuelle Sicile), au 12ième siècle et décrit le monde connu (sauf les Amériques) avec énormément de détails aussi sur les habitants et les mets.
Ibn al-Shatir place l'astronomie au centre des sciences de l'empire musulman au 14ème siècle, à Damas (actuelle Syrie).

Avec cette multitude de détails validée un expert, l'empire musulman apparait comme un des premiers à financer les sciences et par bien des côtés est très en avance sur son temps. Vous trouverez aussi une chronologie et une carte.
Encore une fois, cette collection offre des merveilles! Je suis impatiente de découvrir les inventions indiennes.

lundi 22 juin 2015

Râ & Cie, 3ème pyramide à droite

La couverture me tentait bien. Et puis les premières pages mais j'avais besoin d'une confirmation, attente de la lecture de mon libraire.

© Matthieu RODA/ Sarbacane

"Râ et Cie, 3ème pyramide à droite" de Matthieu RODA est une très belle proposition.
Au début il n'y avait rien, rien qu'un océan immense sans vie et immobile puis Râ est né. Le roi du soleil va créer la vie sur terre. De sa morve et de sa goutte au nez apparaitront ses enfants, Shou et Tefnout. De Râ découle la création de l'univers, les hommes et la confrontation avec le mal, incarné en Apopis, dieu de la destruction. Tefnout et Shou vont devenir aussi parents, ensemble, de Nout et Geb. Le monde s'agrandit, les hommes se prosternent devant le dieu soleil mais sont aussi source d'angoisse. Nous laissons Râ et Apopis en plein duels répétés avec une Tefnout bien changée.

© Matthieu RODA/ Sarbacane

La mythologie égyptienne est présentée ici de manière extrêmement simple. Le premier tome apporte les origines en marquant les événements. Elles sont présentées dans une histoire très burlesque et à même d'être facilement intégrée avec ses textes très courts accompagnés d'un arbre généalogique.

© Matthieu RODA/ Sarbacane

L'inceste primordial de Shou et Tefnout n'est pas passé sous silence. Cela pourrait être un côté dérangeant, pourtant le fait de les voir se smacker à tout bout de champ en fait un effet comique de plus, suivi de beaucoup d'autres.

 © Matthieu RODA/ Sarbacane

Le tout est désopilant (premier degré mais c'est bon aussi). Le texte d'une part avec ce dieu du soleil au tic de langage bien à propos "raaaa" mais aussi les très nombreuses références culturelles (de chansons, de langage).
Les images très colorées présentent les héros de profil et simplifient les gestes: le tout est caricatural et peut-être un peu représentatif des fresques, à la sauce enfantine.
Quel dommage que cela soit si court. J'aurais adoré avoir le double de pages. C'est peut-être le seul reproche que je ferais: une histoire qui peut être lue par les plus jeunes et que l'on aimerait à rallonge.

Monsieur RODA, si vous passez par là, sachez que mon lutin de 8 ans 1/2 connaît vos textes et vos images par cœur et qu'il me les ressert façon théâtre comique: c'est fantastique!
Et puis il redessine presque tout l'album...

vendredi 19 juin 2015

Constellations, une livre phosphorescent à lire sous les étoiles

Pourquoi avoir choisi ce livre plutôt qu'un autre sur le sujet. "Constellations, une livre phosphorescent à lire sous les étoiles" d'Anne JANKELIOWITCH et illustré par Sarah ANDREACCHIO a peut-être ce plus poétique que j'attendais.

© Anne JANKELIOWITCH et Sarah ANDREACCHIO/ De la Martinière jeunesse

Il s'agit d'une invitation à se coucher dans l'herbe, les yeux tournés vers le ciel une nuit sans nuage. Tout y est: l'inventaire du matériel à avoir pour être confortablement installé et préparé, une explication de notre vision nocturne et de comment faire pour mieux voir les étoiles (et lire le livre) et une description de 15 constellations visibles dans l’hémisphère Nord sur les 42 apparentes.
L'auteure, ingénieure, nous décrit ce que nous pouvons voir la nuit, à quelle distance de nous et la vitesse de leur mouvement. Et ce ne sont pas que les étoiles. Les rapaces et chauves-souris, les météores, les avions, les satellites, la lune, les planètes, les étoiles, les comètes, la voie lactée (oui, oui visible à l’œil nu) et les ovnis (bah oui il faut laisser le mystère grand ouvert).

© Anne JANKELIOWITCH et Sarah ANDREACCHIO/ De la Martinière jeunesse

Nous apprenons ainsi que l'étoile du berger n'en est pas une, d'étoile, mais bien une planète, Vénus. Qu'elle est visible à l'aube et au crépuscule et servait aux bergers pour sortir et rentrer leurs bêtes. Que le clair de Lune est trop lumineux et qu'il faut choisir entre observer la lune ou les étoiles. Que la trainée des comètes n'indique pas leur direction. Entre autres.
Puis quelques constellations sont présentées, celles qui sont au centre de notre ciel de l'hémisphère Nord. Elles apparaissent avec leur fiche d'identité, la période la plus adéquate pour la voir, les pistes pour la repérer et son histoire. Les constellations ont des noms en référence aux mythes grecs, donnés par les premiers observateurs du pourtour méditerranéen, des astronomes de l'Antiquité. La légende d'Andromède, la lyre d'Orphée, le dragon pour tous les dragons gardiens de trésors et même la grande ourse et la petite.

© Anne JANKELIOWITCH et Sarah ANDREACCHIO/ De la Martinière jeunesse
 
Anne JANKELIOWITCH donne ainsi des détails qui permettent une bonne compréhension sans alourdir la lecture. Elle permet aussi de vouloir en savoir plus... pourquoi une grande ourse quand nous voyons une casserole et aussi une première indication de la forme aplatie des constellations quand elles sont bien dans un espace 3D. A suivre ici avec nous.

© Anne JANKELIOWITCH et Sarah ANDREACCHIO/ De la Martinière jeunesse

Le ciel lui est magnifiquement illustré. Il prend des couleurs et les personnages passent au second plan avec des teintes bleutées quand nous ne parlons plus d'eux. Le ciel est dessiné dans une certaine immobilité, même si en réalité la voute céleste bouge dans la nuit. Sarah ANDREACCHIO offre une immobilité à ses personnages en toute mobilité: ils n'ont pas bougé de place mais changent leurs gestes, certains détails. Bien-sûr le plus est aussi cette surimpression de jaune fluo sur les dessins, au niveau des étoiles principales des constellations. Après une bonne exposition à la lumière, et là dans le noir, la constellation apparait dans toute sa forme simplifiée par phosphorescence.

mardi 16 juin 2015

Rendez-vous nocturnes - Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes


"En arabe, il y a un mot pour désigner le fait de discuter la nuit: samar. Lorsque la nuit est tombée, c'est l'heure des histoires, de la lecture de récits de voyages. En assemblée, autour du calife, d'un poète, d'un causeur, on écoute les contes des Mille et une nuits, qui mettent en scène les frasques de personnages historiques tels que le calife Harun al-Rashid ou racontent les péripéties de héros légendaires comme Sindbad le marin ou Aladin."

(extrait de "Le Grand Livre des Sciences et Inventions Arabes" d'Anne BLANCHARD, Ahmed DJEBBAR et illustré par Emmanuel CERISIER, Bayard jeunesse; illustration d'Edmund DULAC)

Jonas, le requin mécanique

Retrouver la plume de Bertrand SANTINI  a été un vrai plaisir. Derrière ce roman, il y a encore des références. Avec "Le Yark", les ogres des contes retrouvaient une actualité et aussi beaucoup d'humour. Avec "Jonas, le requin mécanique" illustré par Paul MAGER, ce sont des références de films qui retrouvent leur voie.


Jonas est le robot mécanique inventé pour le film "Les dents de la mort". Une machine trop lourde, qui coulait et a fait déborder le budget du film. Pourtant ce dernier a marché dans les salles au point de créer de toutes pièces une nouvelle terreur sur les plages, celle des dents de la mer.
Jonas est une des attractions d'un parc Monsterland. Il côtoie d'autres monstres de films (Krokzilla, vampires etc...) et fascinent ainsi les visiteurs. Pourtant, cette fois encore, le robot s'est détraqué avant de manger l'actrice. Un fiasco. Le directeur du parc va s'en débarrasser. C'est sans compter sur les amis de Jonas, ils sont au courant et vont le sauver en le mettant à l'eau, comme un vrai requin.
Et que fait un requin, star de cinéma, dans les eaux profondes? Il reste acteur. Mais voilà les hommes ne sont pas toujours réactifs à son jeu de scène. Les hommes sont trouillards, vénales et veulent lui faire sa fête. Encore heureux, Jonas a rencontré Loopy, pingouin de zoo. Ensemble, ils vont chercher leur place, de prédateur, de proie, de ferraille, d'animaux aquatiques.
Les hommes, eux, vont chercher à anéantir le monstre. Mais nous pourrions nous demander de quel côté de la barrière liquide il se trouve.


Bertrand SANTINI offre là un roman enlevé pour nos jeunes lecteurs. Il est à la fois drôle, plein de références, acide sur la condition humaine. Le grand plus est le passage des effets comiques, presque gestuels, au pic de l'émotion.
Paul MAGER donne du corps au requin (et des boulons) et marque des moments forts sans trop dévoiler (même si une main est là). Bertrand SANTINI a, cette fois encore, bien réussi à entourer son récit, les illustrations apportant un plus.


lundi 15 juin 2015

Le Grand Livre des Sciences et Inventions Chinoises

Je ne pourrais jamais nier mon amour pour les documentaires. Pour les documentaires jeunesse aussi, surtout. J'y trouve toujours ce juste milieu entre expertise et didactique. J'aime l'idée qu'après, le monde devient juste un peu plus clair, un peu plus explicité. A nous de peaufiner la recherche au besoin après.
Commencer par la culture chinoise est très indiqué, elle est exotique à souhait et nous ne savons pas toujours ce que nous lui devons.

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

"Le Grand Livre des Sciences et Inventions Chinoises" de Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et illustré par Emmanuel CERISIER permet de mettre en lumière les avancées humaines dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires.
Au début, le livre décrit le pays, dans sa géographie d'escalier aux multiples paysages et aux deux fleuves (jaune et bleu) et ses matières premières, dans sa volonté d'unité et de conquête, dans sa manière de concevoir le temps et de penser le monde (Confucius, Laozi, le bouddhisme).
De là découlent des inventions pour transmettre les savoirs. Ce n'est pas la naissance de l'écriture mais elle se formalise et même, en Chine, devient un art, la calligraphie étant réservée aux lettrés, comme la peinture à l'encre (cf ici pour un billet sur cet art et là pour une approche avec les enfants). Puis la conception du papier, la technicité de la gravure et une première approche de l'imprimerie, trop complexe pour les idéogrammes chinois mais reprise en occident.

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les chinois sont des observateurs de la nature. Leurs inventions utilisent ainsi beaucoup de propriétés de la faune, de la flore ou de la géologie de leur pays. Avec la terre et l'argile, ils inventent la céramique puis, par essais successifs, la porcelaine transparente par sa finesse, brillante à souhait. Mais ils excellent aussi en moulage de métaux ou en couches de laque (cf ici pour une approche du rouge urushi japonais). Et puis cette soie qui sera une de leur plus précieux trésor, à l'origine d'échanges (la route de la soie).

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les chinois marquent aussi de leur génie les constructions. Leur architecture, très codifiée et esthétique, doit perdurer aux inondations et séismes nombreux. Une première approche de séismographe est inventé: un des dragons lance une perle dans la gueule d'une grenouille pour montrer la direction de l'épicentre. L'irrigation, la création d'un monumental canal ou une première approche de boussole apportent des changements au quotidien, quand la Grande Muraille de Chine elle impose sa magnificence pour préserver la Chine ou du moins impressionner. Les combattants chinois sont encore plus menaçants de par leur arbalète meurtrière et leur poudre à canon.
La médecine chinoise est un peu présentée dans sa vision de prévention plus que de guérison par la phytothérapie ou l’acupuncture. L'homme étant un tout avec la nature, à la fois yin et yang.
Le livre finit par l'éducation des enfants devenue nécessaire pour fournir les éléments de l'administration. Elle est inculquée par un maitre aux garçons, incluant aussi la spiritualité. Et les jeux chinois!

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Le documentaire présente des cartes géographiques du pays, de la route de la soie mais aussi une chronologie ou des croquis de fabrication. Le tout est passionnant, clair et assez complet.
Les dessins réalistes apportent leur authenticité même si une petite erreur s'est insinuée parmi les pages: pour l'avoir manipulé, le suan pan (boulier chinois) se manipule dans l'autre sens ;)

mardi 9 juin 2015

Génération Robots, le rêve devient réalité

Nous n'avons pas attendu WALL-E ou Baymax pour aimer les robots. Bon, bon, ils nous ont forcément influencé, un petit peu, sans compter R2D2 ou David. "Génération Robots, le rêve de vient réalité" de Natacha SCHEIDHAUER et illustré par Séverine ASSOUS offre bien plus qu'une simple présentation de nos robots imaginaires. Un coup de cœur!

© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior

Ce documentaire présente cinq chapitres: leur présence ici et maintenant et pas forcément dans le futur, d'où ils viennent, le corps humain ou du moins le vivant comme un modèle, leurs lieux d'utilisation et leurs futures interactions avec l'homme.
Bien-sûr les progrès de l'électronique permettent à certains robots d'être déjà parmi nous mais ils ne sont pas humanoïdes, en tous cas pas ceux qui déambulent près du public. Ils sont créés à partir de nos fantasmes à reproduire un être à partir de rien. Des légendes comme le Golem découlent d'autres créations ingénieuses, dépendantes des progrès techniques: des objets articulés aux automates à la mission religieuse, les jacquemarts des horlogers preuves d'une minutie et d'une technicité grandissante. La révolution informatique et les progrès de la robotique apporteront un "cerveau" aux robots et de plus en plus d'actions possibles, voire une suite d'actions.

© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior

Le corps humain a servi de modèle. Le robot se conçoit alors dans sa mobilité, ses sens, sa perception et sa réflexion. Soit à la place des muscles des actionneurs, des capteurs servent à palier aux sens inexistants et le rôle du cerveau est tenu par un microprocesseur. Les roboticiens s'inspirent de la nature pour créer une forme mais aussi pour solutionner des difficultés comme les déplacements du robot (comme une araignée, un homme, un oiseau). C'est aussi une manière de mieux intégrer les robots parmi les hommes.


© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior
Les robots sont présents dès aujourd'hui. Au sein des usines avec des bras articulés capables de faire des actions répétés de manière extrêmement rapide. A la maison pour certaines tâches domestiques. Dans le coffre à jouets. A l'école comme relais d'un enfant malade ou en Corée avec un robot enseignant. A l’hôpital ils permettent le diagnostic en présence ou non du médecin, de garder le contact avec le patient, ils interviennent aussi dans les opérations chirurgicales mais aussi comme "objet" rassurant. Ils sont aussi employés dans des conditions impossibles à la vie ou dangereuses pour elle (déminage, aventure spatiale). Le documentaire nous présente aussi les cyborgs et les hommes bioniques du présent avec certains exosquelettes déjà accessibles.
Enfin le livre débat sur les dangers des robots. Il reprend nos peurs et l'importance de notre culture pour appréhender les progrès de la robotique. Nous sommes ainsi "conditionnés par l'héritage religieux et culturels de la société occidentale." Le robot nous fait peur comme une autre "créature", quand les japonais n'y trouvent qu'un moyen. L'incontrôlabilité y est aussi présentée, avec une référence aux 3 lois littéraires de la robotique dictées par Asimov mais aussi sur d'autres bien plus technologiques sans oublier de nous rappeler l'autonomie, limitée par l'homme, de tous les robots.

© Natacha SCHEIDHAUER et Séverine ASSOUS/ Actes sud junior

Ce documentaire permet aussi de fabriquer un robot de toutes pièces à moindres coûts. De quoi créer des vocations.


lundi 8 juin 2015

Dans les coffres à jouets - Génération robots


"Les coffres à jouets se peuplent aussi de petits humanoïdes joueurs, danseurs, et qui imitent les émotions humaines pour le plus grand bonheur de leur public. [...]
Mais ces robots ne sont pas seulement des jouets: pour les roboticiens, ils ont un rôle très sérieux car ils leur permettent de perfectionner les futurs robots de compagnie. Observer ces robots-jouets dans les mains des utilisateurs est en effet l'occasion de réaliser les tests grandeur nature pour évaluer sur le terrain leurs capacités de déplacement, de reconnaissance vocale, etc., mais aussi d'observer les réactions et les attentes des humains.Des informations précieuses pour les concepteurs et les programmeurs!"
(extrait de "Génération Robots, le rêve de vient réalité" de Natacha SCHEIDHAUER et illustré par Séverine ASSOUS; Actes sud junior, dont je parle là)