jeudi 23 septembre 2010

La vie juste à côté

© Anne MULPAS et Marjorie POURCHET/ Sarbacane

Je tournais autour reconnaissant la "pâte" d'une illustratrice que j'apprécie... et puis les mains d'une libraire ont fait le reste. "La vie juste à côté" de Anne MULPAS et illustré par Marjorie POURCHET, petit bijou de nuances, est chez nous.

La petite fille se lève et toute la journée doit regarder devant elle... laisser derrière elle son lit, ses rêves. Aller droit devant parmi les grands, dans les rues, vers l'école. Aller droit devant, suivre un rythme, un programme. Aller droit devant sans spontanéité, sans sourires, même le tableau vert de l'école a "mauvaise mine". Puis un jour, l'enfant a "envie d'aller promener juste à côté".

© Anne MULPAS et Marjorie POURCHET/ Sarbacane

Ce juste à côté poétique, ce juste à côté solitaire, rêveur... un espace illusoire où il fait bon voler, où les rues deviennent des espaces naturels, où le chemin peut être sinueux, aléatoire. Où juste les adultes marchent droit devant eux, tellement rigides, ordonnés, rangés comme des manteaux.
Un juste à côté exotique, vers l'ailleurs, vers d'autres pays, vers d'autres sensations. Un juste à côté véritable... un nouveau venu, venu d'ailleurs, qui lui aussi laisse à la spontanéité une place... juste à côté c'est aussi l'amour.
Ce livre parle de liberté, de l'enfance dans son univers onirique mais aussi du rapport à l'autre comme une richesse. C'est aussi une spontanéité de l'enfance, une proclamation de leurs actes comme des chemins où se perdent ou les laissent aller, aussi importants et nécessaires que les rythmes de vie ou les programmes scolaires. Une enfance, juste à côté des parents, pas seulement regardant.
Droit devant il y a les devoirs, la compétition, les savoirs de l'école, à côté, il y a les rêves, les autres, des détails qui peuvent trouver une superbe teneur dans nos vies.

© Anne MULPAS et Marjorie POURCHET/ Sarbacane

Les illustrations de Marjorie POURCHET apporte une poésie et une sorte de surréalisme... Les végétaux reprennent leurs droits et la petite fille s'évade dans un paysages où les maisons ne sont que des ombres et où l'important reste le nouvel enfant, l'autre, le voyage intérieur et le vagabondage.

3 commentaires:

  1. J'étais un peu comme cette petite fille lorsque j'étais petite.C'est d'ailleurs pour cette raison que je préfère enseigner par correspondance que dans l'espace clos d'une classe.Il me plait beaucoup cet album.

    RépondreSupprimer
  2. Très beau, j,aime beaucoup le travail de M. Pourchet, cela a un petit côté aérien et tendre

    RépondreSupprimer
  3. Mirontaine: je t'imagine bien... d'ailleurs j'ai aussi pensé à toi en rédigeant le billet complet de Gadji (autre que l'extrait) ;))

    Liceal: bienvenue entre mes billets. C'est vrai aérien et c'est une "pâte" que j'aime retrouver.

    RépondreSupprimer