lundi 15 juin 2015

Le Grand Livre des Sciences et Inventions Chinoises

Je ne pourrais jamais nier mon amour pour les documentaires. Pour les documentaires jeunesse aussi, surtout. J'y trouve toujours ce juste milieu entre expertise et didactique. J'aime l'idée qu'après, le monde devient juste un peu plus clair, un peu plus explicité. A nous de peaufiner la recherche au besoin après.
Commencer par la culture chinoise est très indiqué, elle est exotique à souhait et nous ne savons pas toujours ce que nous lui devons.

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

"Le Grand Livre des Sciences et Inventions Chinoises" de Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et illustré par Emmanuel CERISIER permet de mettre en lumière les avancées humaines dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires.
Au début, le livre décrit le pays, dans sa géographie d'escalier aux multiples paysages et aux deux fleuves (jaune et bleu) et ses matières premières, dans sa volonté d'unité et de conquête, dans sa manière de concevoir le temps et de penser le monde (Confucius, Laozi, le bouddhisme).
De là découlent des inventions pour transmettre les savoirs. Ce n'est pas la naissance de l'écriture mais elle se formalise et même, en Chine, devient un art, la calligraphie étant réservée aux lettrés, comme la peinture à l'encre (cf ici pour un billet sur cet art et là pour une approche avec les enfants). Puis la conception du papier, la technicité de la gravure et une première approche de l'imprimerie, trop complexe pour les idéogrammes chinois mais reprise en occident.

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les chinois sont des observateurs de la nature. Leurs inventions utilisent ainsi beaucoup de propriétés de la faune, de la flore ou de la géologie de leur pays. Avec la terre et l'argile, ils inventent la céramique puis, par essais successifs, la porcelaine transparente par sa finesse, brillante à souhait. Mais ils excellent aussi en moulage de métaux ou en couches de laque (cf ici pour une approche du rouge urushi japonais). Et puis cette soie qui sera une de leur plus précieux trésor, à l'origine d'échanges (la route de la soie).

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Les chinois marquent aussi de leur génie les constructions. Leur architecture, très codifiée et esthétique, doit perdurer aux inondations et séismes nombreux. Une première approche de séismographe est inventé: un des dragons lance une perle dans la gueule d'une grenouille pour montrer la direction de l'épicentre. L'irrigation, la création d'un monumental canal ou une première approche de boussole apportent des changements au quotidien, quand la Grande Muraille de Chine elle impose sa magnificence pour préserver la Chine ou du moins impressionner. Les combattants chinois sont encore plus menaçants de par leur arbalète meurtrière et leur poudre à canon.
La médecine chinoise est un peu présentée dans sa vision de prévention plus que de guérison par la phytothérapie ou l’acupuncture. L'homme étant un tout avec la nature, à la fois yin et yang.
Le livre finit par l'éducation des enfants devenue nécessaire pour fournir les éléments de l'administration. Elle est inculquée par un maitre aux garçons, incluant aussi la spiritualité. Et les jeux chinois!

© Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et Emmanuel CERISIER/ Bayard jeunesse

Le documentaire présente des cartes géographiques du pays, de la route de la soie mais aussi une chronologie ou des croquis de fabrication. Le tout est passionnant, clair et assez complet.
Les dessins réalistes apportent leur authenticité même si une petite erreur s'est insinuée parmi les pages: pour l'avoir manipulé, le suan pan (boulier chinois) se manipule dans l'autre sens ;)

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